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Thibaut Trincklin

Illustrateur – auteur

Même s’il est né dans le Loiret, Thibaut Trincklin est avant tout un enfant de la Provence. Amoureux de Marseille avant tout (et il a vécu à Lyon !), il s’y épanouit aujourd’hui en fervent militant et nouvellement prof de dessin. Il est plein de curiosité, a un goût prononcé pour les belles mélodies et un lapin pour compagnie lorsqu’il y passe ses nuits à gribouiller.

« Aussi loin que je me souvienne, j’ai  toujours dessiné, gribouillé, colorié . En grandissant, j’ai pu faire  des études de dessin, et c’est à ce moment- là que j’ai compris l’importance du sens . L’idée n’était plus seulement de gribouiller des trucs cools, il fallait qu’ils aient quelque chose à dire. Alors j’ai cherché ce que je voulais dire; J’ai commencé à m’informer, à voir le monde bouger autour de moi, à militer. A seize ans, j’ai  découvert le jeu de rôle et ainsi mis  le doigt sur mon autre passion ; les histoires. Les histoires, qu’on le veuille ou non, disent toujours quelque chose de nous, de notre monde, de nos angoisses et de nos espérances.

J’ai donc attrapé l’envie de dire des choses,par l’écriture et le dessin.. C’est avec cette volonté de transmettre cette passion que j’ai commencé à écrire Teenage Thunder Fever; un jeu de rôle axé sur la période adolescente, si particulière, avec ses contraintes et ses joies.
Je vous propose donc humblement un aperçu de ce qui illustrera ce livre. »

TEXTES DESCRIPTIFS DE L’EXPOSITION

La Frontière : On vous avait dit de ne pas vous éloigner, de ne pas sortir trop tard, seul•e dans la nuit. De ne pas jouer avec le feu et de mieux choisir vos amis. On vous a conté de très hideux croquemitaines, et puis des responsabilités ; et vous avez écouté. C’est pas que ça ne vous intéresse pas, mais ça finit toujours par arriver, quoi qu’il advienne, ce moment où le bord du décor est sous vos pieds et le factice de la scène vous apparaît.

La Paix : Un coucher de soleil, admiré du haut de la colline. La beauté morbide des ruines conquises par le lierre et l’herbe folle. Un baiser. Une accolade. Le rire d’un ami. Un morceau de guitare dans un arrêt de bus. On ne peut pas figer le temps, même quand on le veut très fort, il faut toujours que le reflux nous sorte de ces bulles paisibles où l’on voudrait se blottir. Alors on garde le souvenir et on le regarde en allant se coucher. Parfois ça fait pleurer, mais ça aide à dormir.

Le Chaos : Il fallait bien que ça explose. Comme ça le fait toujours quand vous ne pouvez vous retenir de mettre un doigt ou deux dans l’engrenage. C’est plus fort que vous, vous vous faites une raison. Et ça ne tournait déjà pas rond de toute façon. Les adultes qui se mentent, qui trichent, alors qu’il vous l’ont si longtemps interdit. Et les autres enfants qui, loin d’être solidaire dans cette galère, se bouffent entre eux. Vous ne voulez plus recevoir d’ordre et vous ne voulez plus vous faire mordre.

Le Monstre : C’est pas normal. Vous deviez vous réveiller à l’instant où le cauchemar deviendrait trop intense ; comme d’habitude. Mais le tentacule tâtonnant après vous dans l’obscurité est toujours là. La grande masse osseuse qui vous toise de ses 7 yeux phosphorescents semble bien vouloir rester, tant qu’elle ne vous aura pas étranglé•e avec ses pupilles. Le cauchemar est en partie votre foyer maintenant ; et vous commencez à vous y sentir bien.

Le Vide : Est-ce que c’est le monde autour de vous qui est mort ? Ou est-ce vous qui n’y trouvez pas le contentement ? Votre village isolé, les règles posées arbitrairement par les vieux, la nature à l’agonie ; y a t-il encore quelque chose après ? Vous n’allez quand même pas nous faire croire que c’est ça le monde ? Que c’est tout ce qu’il y a… et après on meurt ?


L’Éthéré : Est-ce seulement réel ? Est-ce que c’est là, devant vous ? Les grandes personnes disent que vous imaginez des choses… et les grandes personnes ont toujours raison. Alors oubliez un peu ces délires, ces hallucinations. Et si elles continuent de vous assaillir, vous n’aurez qu’à tourner les yeux, brancher vos écouteurs, et penser à autre chose. Le temps que ça disparaisse.

Thibaut Trinlkin est un jeune illustrateur émergeant dans l’univers de la littérature ludique. Il a illustré le jeu de rôle Gobelin qui s’en dédit parût en 2020 chez les éditions Posidonia JDR. Vous trouverez ce jeu à la vente sur la boutique : plumierdeschimeres.fr/p/gobelin-qui-s-en-dedit-lot-complet

Thibaut Trinklin ©